Saint-John Perse est le pseudonyme de Alexis Leger, un poète et diplomate français né le 31 mai 1887 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, et mort le 20 septembre 1975 à Giens, en France.

Il est l'une des figures majeures de la poésie française du XXe siècle, célèbre pour son style lyrique, épique et riche en images, ainsi que pour son exploration des thèmes universels tels que la nature, l'histoire, l'exil et la condition humaine.

Né dans une famille bourgeoise, il passe son enfance en Guadeloupe, entouré par la nature tropicale, ce qui influencera profondément son œuvre.

Après des études de droit et de sciences politiques en France, il entame une carrière diplomatique.

Il occupe des postes importants, notamment celui de secrétaire général du Quai d'Orsay (ministère des Affaires étrangères) de 1933 à 1940.

Sous le pseudonyme de Saint-John Perse, il publie des œuvres poétiques majeures, marquées par une langue riche et une vision cosmique.

Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1960 pour l'ensemble de son œuvre, salué pour sa "haute inspiration et sa richesse imaginative".

Œuvres majeures :

Éloges (1911) : Son premier recueil, inspiré par son enfance antillaise.

Anabase (1924) : Un poème épique évoquant les migrations humaines et les conquêtes.

Exil (1942) : Écrit pendant son exil aux États-Unis, ce poème explore les thèmes de la solitude et de la quête spirituelle.

Vents (1946) : Une méditation sur les forces de la nature et de l'histoire.

Amers (1957) : Une célébration lyrique de la mer, symbole de l'infini et de l'aventure humaine.

Chronique (1960) : Une réflexion sur le temps et la mémoire. 

Style : Saint-John Perse utilise une langue dense, imagée et musicale, souvent comparée à un torrent poétique. Ses vers libres et ses longues phrases rythmées créent une impression de grandeur et de mouvement.

Thèmes : Son œuvre explore des thèmes universels comme l'exil, la nature, la mémoire, la transcendance et la quête de l'absolu. Il mêle souvent le personnel et l'universel, le concret et le métaphysique.

« Je l’imagine à l’image des hécatonchires, ces monstres à 50 têtes et à 100 bras qui disent, ressentent, fabulent, déploient toutes les émotions humaines et les comportements qu’elles entraînent dans un extraordinaire chaos éternel. J’imagine des instants hors du temps où toutes ces têtes et tous ces bras s’harmonisent quelques fractions de secondes pour offrir au monde un moment de grâce qui donnerait naissance à d’autres petites bestioles communément appelées Poésies. »